Des dépêches de juillet/août du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com

publié le 28 août 2023

Cour des comptes : élevage bovin, une activité trop subventionnée

L’élevage bovin est la production agricole la plus aidée, à hauteur de 4,3 milliards d’euro par an. Et pourtant, les revenus agricoles demeurent décevants. Dans ce contexte, la Cour des comptes préconise de revoir l’allocation des aides publiques aux éleveurs (dépêche TNC 24/07).

Signes de qualité

Quatre produits de charcuterie confectionnés en Corse ont été inclus jeudi par la Commission européenne dans le registre des Indications Géographiques Protégées (IGP) sous l’appellation « Ile de Beauté », à savoir la « Pancetta ou Panzetta de l’Ile de Beauté » (60 tonnes produites en 2022), le « Saucisson sec ou Salciccia de l’Ile de Beauté » (200 à 350 tonnes), la « Bulagna de l’Ile de Beauté » (6 tonnes) et le « Figatelli ou Figatellu de l’Ile de Beauté » (500 à 700 tonnes) (dépêche AFP 27/07).

Une expérimentation pour mieux protéger les élevages en plein air

Pour éviter que les volailles et les porcs élevés en plein air soient contaminés par l’influenza aviaire ou la peste porcine africaine, le ministère de l’agriculture, l’Anses et les professionnels vont évaluer les risques et mesures de prévention pendant deux ans dans des fermes « pilotes », Une centaine d’élevages participera jusqu’à la fin mai 2025 à cette expérimentation (dépêche AFP 08/08).

Agriculture biologique

La Commission Européenne a donné son accord pour l’aide française de 60 millions d’euros en faveur de l’agriculture biologique, le 3 août 2023. Cette mesure vise à soutenir les producteurs bio affectés par les répercussions de la guerre en Ukraine (dépêche TNC 04/008).

Loup

Dans une tribune transmise à l’AFP, les présidents LR de six conseils départementaux alpins (Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes Maritimes, Drôme, Isère et Savoie) affirment que les attaques lupines « ont connu une explosion en 2022 », avec une hausse estimée à 19 %. Les départements alpins concentrent d’après eux « plus de 80 % des attaques », qui selon les élus « mettent en péril le pastoralisme ».
Les pertes ont été supérieures à 12 500 bêtes en 2022, provoquant « une situation de stress permanent, pour les bêtes comme pour les éleveurs », imposant « des contraintes multiples », et dissuadant « l’ensemble des éleveurs de poursuivre ces activités », affirment-ils.
Au cours des quatre dernières années, le nombre d’exploitations a baissé de 20 %, alors que la population lupine a augmenté de 114 % sur la même période, avancent-ils encore (dépêche AFP 01/08).

D’autre part, l’appétit du loup pour les troupeaux à plus gros gabarit se confirme. D’après les derniers chiffres de la DREAL AuRA, 276 constats de dommages sur les bovins ont été enregistrés en 2022, pour un total de 405 victimes. Et quand ces grands prédateurs se décident à frapper, une attaque sur deux s’avère fructueuse, causant la mort de l’animal (ReussirBovinsviande, 07/07, Lucie Pouchard).

Réglementation bien-être animal

Le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire a donné ses priorités quant à la prochaine révision de la législation européenne sur le bien-être animal. Dans un communiqué de presse publié le 9 août 2023, il appelle la Commission européenne à ne pas créer de « distorsion de concurrence ou de perte de compétitivité ». Pour le ministère, il est essentiel de travailler à l’harmonisation du marché intérieur de l’Union européenne. Pour ce faire, le gouvernement préconise de travailler sur l’application des normes européennes au sein de tous les pays membres, et d’intégrer des mesures « miroirs » dans le projet législatif. L’objectif : maîtriser la qualité des produits importés au sein de l’Union. Fait marquant de la présidence française de l’UE, les clauses miroirs entendent imposer une réciprocité des normes aux exportateurs. Enfin, le gouvernement français exhorte aussi l’Europe à prendre en considération le coût de la transition (dépêche TNC 13/008).

Loi d’orientation agricole

Le chantier du pacte et de la loi d’orientation et d’avenir agricoles (PLOAA) entamera une nouvelle étape avec le passage devant le conseil des ministres. Le Gouvernement mise désormais sur la mi-septembre pour l’examen de cette loi, un temps promis « à l’été 2023 ». En attendant, le projet de texte suscite autant d’attentes que d’inquiétudes quant à son contenu (dépêche TNC 26/07).

Propositions des syndicats agricoles pour le projet de loi d’orientation agricole

Emmanuel Macron avait annoncé, en février dernier, le projet de loi d’orientation agricole (PLOAA) pour répondre au défi du renouvellement des générations et de la transition écologique. Trois concertations régionales et nationales se sont depuis succédées de janvier à mai 2023 sur les thématiques de l’orientation et de la formation, l’installation et la transmission des exploitations et l’adaptation du changement climatique. Les différents syndicats se sont fortement mobilisés pendant la phase d’élaboration de cette réforme pour défendre leur vision de l’évolution du modèle agricole avant un possible examen de la loi cet automne. Pour les différents syndicats, les propositions portent principalement sur :
Coordination rurale :la défense de la santé économique des exploitations,
Confédération paysanne : la protection des paysans et répartition des moyens,
Jeunes agriculteurs : le renouvellement du métier et adaptation au climat,
FNSEA : la valorisation et la viabilité du secteur (dépêche TNC 16/008).