Des dépêches d’août/septembre du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com

publié le 29 septembre 2023

BEA, législation européenne

Un groupe de plus de 100 législateurs du Parlement européen a officiellement demandé à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d’annoncer la révision promise de la législation de l’UE sur le bien-être animal comme une priorité, et ce afin de la présenter avant la fin de son mandat l’année prochaine. https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/pour-les-eurodeputes-la-commission-doit-faire-de-la-revision-du-bien-etre-animal-une-priorite. À l’occasion de son discours sur l’état de l’Union le 13 septembre, Ursula von der Leyen n’ a pas évoqué le projet de révision de la réglementation européenne sur le bien-être animal. Les associations de défense des animaux craignent que ce mutisme trahisse un affaiblissement, voire un abandon du projet de loi (dépêche TNC 15/09).

Quel visage pour l’agriculture en 2030 ?

Le chef d’orchestre de la planification écologique pour le gouvernement, Antoine Pellion, et Sébastien Windsor, le président des Chambres d’agriculture, ont listé dans un entretien avec l’AFP les principaux objectifs et leviers d’ici 2030 pour décarboner un secteur qui représente 19 % des émissions françaises. Pour respecter ces objectifs, la France devra moins labourer, consommer moins d’engrais azotés et plus de légumineuses, planter des haies et développer les biocarburants.
A propos de l’élevage, le plan table sur une réduction de 50 % du soja importé dans les rations animales – au profit du colza cultivé en France – et sur une augmentation des cultures fourragères – herbe, trèfle ou luzerne. Le plan gouvernemental relève par ailleurs une « baisse tendancielle » des cheptels bovins estimée à 12 % d’ici 2030.
Si M. Pellion souligne qu’on a « besoin de l’élevage », le plan du gouvernement précise que 20 Mt d’émissions (locales et importées) seraient évitées « si la moitié des grands consommateurs de viande réduisent leur quantité journalière ». Pas question de produire moins, mais plutôt d’engager des changements profonds. Antoine Pellion décrit « un monde en croissance, mais une croissance qui doit être soutenable » (dépêche AFP 10/09).

Production de viande

Dans un communiqué de presse, l’UGPVB (Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne) appelle les pouvoirs publics à « ouvrir les yeux et à réagir pour ne pas exposer les Français à la dépendance alimentaire ». Pour le syndicat, il est temps que la future loi agricole donne un signal clair pour soutenir les projets d’installation et de modernisation en élevage. Car l’UGPVB n’admet pas la hausse des importations françaises de viande. « Les Français sont contraints de manger de la viande importée (30 % de la consommation ; les importations de viande ont bondi de 11,5 % en 2022. « Faire le choix de l’importation, c’est décider de consolider les autres bassins de production, prêts à alimenter les Français, et qui se développent avec des modèles basés sur l’intégration capitalistique et industrielle de la production de viande » (dépêche TNC 29/08).

Produits bio

Pour aider les agriculteurs bio à surmonter la récente chute de la demande pour leurs produits, le gouvernement va accorder plusieurs millions d’euros supplémentaires à la promotion de leur secteur, a annoncé jeudi 21 septembre le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau (dépêche AFP 22/09)