Des dépêches de février/mars du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com

publié le 27 mars 2024

SIA 2024

Le Salon de l’agriculture a accueilli 603 652 visiteurs pour sa 60e édition, marquée par la visite chahutée du chef de l’Etat en pleine crise agricole, ont annoncé dimanche les organisateurs de l’événement. La fréquentation du salon de l’agriculture est en légère baisse (-2%) par rapport à l’année dernière, où 615 204 visiteurs avaient été recensés. Cette baisse est à nuancer compte tenu des heures de fermeture liées aux manifestations (dépêche AFP 03/03).

Education alimentaire

Le gouvernement souhaite renforcer l’éducation alimentaire des Français, et notamment des enfants, pour encourager une alimentation plus saine et à base de produits frais, a déclaré mardi 5 mars Olivia Grégoire, ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, qui s’est exprimée à l’occasion de la publication d’une enquête sur le sujet, L’éducation alimentaire est à la fois « un enjeu d’égalité des chances », « un enjeu de santé public majeur » et « un enjeu de pouvoir d’achat ». Selon Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d’Harris Interactive, les jeunes ont en effet des modes de consommation et des perceptions de l’alimentation « radicalement différentes » du reste de la population (dépêche AFP 05/03).

Nouveau décret

Steak, escalope, jambon, filet, entrecôte... un nouveau décret publié mardi 27 février par le gouvernement français précise la liste des dénominations réservées aux produits animaliers et donc interdits pour des produits à base de protéines végétales. Le texte était une revendication de longue date des acteurs de la filière animale, qui estiment que des termes comme « jambon végétal », « saucisse vegan » ou « bacon végétarien » peuvent créer la confusion chez les consommateurs. Le gouvernement avait publié un premier décret en juin 2022 mais ce dernier a été suspendu en référé par le Conseil d’Etat (dépêche AFP 27/02).
Plusieurs entreprises fabriquant des produits de substitution à la viande ont déposé vendredi 22 mars un référé-suspension devant le Conseil d’Etat pour contester ce décret interdisant des termes comme escalope ou jambon pour désigner des substituts à base de protéines végétales (dépêche AFP 23/03).

Salon mondial du lait

Quatre jours pour faire le point sur la filière laitière. C’est le programme du Sommet mondial du lait, qui aura lieu à Paris du 15 au 18 octobre 2024. Présenté au cours du Salon de l’agriculture (Sia), cet événement rassemblera les acteurs de la filière laitière mondiale : organisations de producteurs, transformateurs, chercheurs, ONG, etc. Il enchaînera les conférences et les tables rondes sur tous les sujets du domaine : nutrition, sécurité sanitaire, économie, attractivité des métiers, environnement, impacts du changement climatique, savoir-faire et culture laitière, marketing, communication (dépêche TNC 01/03).

Simplification de la PAC

Bruxelles a appelé jeudi 7 mars les agriculteurs européens à s’exprimer en ligne sur le poids des tâches administratives dans leur travail, en vue du chantier de simplification des règles de la Pac réclamé par les États membres après des semaines de colère dans ce secteur. Des résultats préliminaires sont attendus d’ici la mi-avril (dépêche AFP 07/03).

Nouvelles technologies génomiques (NTG)

L’agence sanitaire Anses recommande dans un avis publié mercredi d’évaluer « au cas par cas », avant toute mise sur le marché, les plantes issues des nouvelles technologies génomiques, qualifiées de « nouveaux OGM » par leurs détracteurs et pour lesquelles le Parlement européen vient de voter un assouplissement (dépêche AFP 06/03).

Origine des produits et traçabilité

Début février, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait annoncé que 10 000 contrôles sur l’origine française des produits allaient être menés en 2024 par les services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Le ministère de l’Economie a indiqué mercredi 6 mars que 683 établissements sur 2 000 contrôlés par ses services étaient « en anormalité » concernant l’origine française de leurs produits alimentaires. Ces contrôles ont porté sur l’ensemble des produits alimentaires bruts et frais notamment des secteurs des fruits et légumes, des produits carnés et des boissons alcoolisées.

D’autre part, les restaurants et cantines auront désormais l’obligation d’afficher l’origine des viandes utilisées en tant qu’ingrédient dans des produits transformés, selon un décret paru mercredi 6 mars au Journal officiel, une demande de longue date des professionnels de l’élevage pour favoriser l’origine France. Cette obligation concernera tout autant les restaurants et cantines traditionnels que les établissements proposant des plats à emporter ou à livrer, notamment les « dark kitchens »,
Elle s’appliquera aux « viandes achetées déjà préparées ou cuisinées » (nuggets, jambon, etc.) issues des espèces bovine, porcine, ovine et de volailles.
L’étiquetage des viandes bovines, porcines, ovines et de volailles achetées crues fait l’objet d’un décret séparé, qui doit être prolongé puisque, selon le site du Journal officiel, ses dispositions étaient applicables jusqu’au 29 février (dépêche AFP 06/03).

Valorisation des cuirs et peaux

Souvent apparenté au luxe et aux plaisirs coûteux, le cuir reste un coproduit difficile à valoriser pour les abattoirs. Entre tâches et éraflures, nombre de peaux sont tout simplement inexploitables. Et les débouchés sont moins nombreux qu’on le pense. Si la France peut s’enorgueillir de ses grandes marques de haute couture et de maroquinerie, le monde du luxe ne représente pas plus de 5 % des débouchés de la filière.
Sont tannées en France environ 7 % des peaux de veaux, 3 % des ovins et moins de 1 % des gros bovins. « Les structures travaillent surtout les plus beaux produits », explique Christophe Dehard, président de la Fédération française des cuirs et peaux. Pour les autres : direction l’Asie, voire l’Italie pour les pièces les plus qualitatives. Tout d’abord pour des questions de technologies. « Le troupeau français comprend beaucoup de Holstein, qui ne correspondent pas aux outils présents dans les tanneries européennes ». Et ça n’est pas qu’une question de couleur. « Elasticité, souplesse, résistance »… autant d’éléments qui varient selon les races et rendent les peaux plus ou moins difficiles à travailler. (dépêche TNC 07/03).

Trophée international de l’enseignement agricole (TIEA)

Du 24 février au 3 mars, des étudiants de 46 établissements français et 3 étrangers (Québec, Maroc et Italie), ont concouru pour l’édition 2024 du Trophée international de l’enseignement agricole. Au programme, épreuves de communication, décoration, animation sur le salon, manipulation, le tout complété d’un oral de présentation sur le grand ring les 2 et 3 mars.
Sur la première marche du podium : des étudiants de Nouvelle-Aquitaine, issus de l’Agricampus 40 d’Oeyreluy dans les Landes avec une vache de la race Blonde d’Aquitaine (dépêche TNC 04/03).

Feu vert des eurodéputés pour restreindre les pollutions des élevages

Le Parlement européen a définitivement validé mardi 12 mars un texte restreignant les émissions polluantes d’un nombre accru d’élevages de porcs et volailles, en dépit d’efforts d’élus conservateurs pour maintenir le statu quo à l’unisson d’une forte opposition du secteur agricole.
La législation impose aux sites industriels ainsi qu’à un nombre accru de gros élevages agricoles des normes strictes de rejets polluants (oxyde d’azote, méthane, ammoniac via le lisier…).
Le texte finalisé, qui entrera en vigueur après ultime approbation formelle des Vingt-Sept, continue d’exempter les élevages bovins de ces normes d’émissions, contrairement à ce que réclamait la Commission européenne. Il entérine cependant un abaissement des seuils pour cibler davantage d’élevages : les installations porcines dès 350 « unités gros bétail » (UGB) – soit environ un millier de porcs ou élevage naisseur-engraisseur de 120 truies -, et de poules pondeuses dès 300 UGB (quelque 20 000 poules). Ces nouveaux seuils, qui s’appliqueraient progressivement à partir de 2030, sont très en deçà des propositions initiales de Bruxelles qui voulait viser des élevages deux fois plus petits (dès 150 UGB) (dépêche AFP 12/03).

Statut de protection du loup dans l’UE

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait mis en garde en septembre 2023 contre le « réel danger » des meutes de loups dans l’Union européenne, ouvrant la voie à une révision du statut de protection pour cet animal. Onze ONG de protection de l’environnement ont lancé mardi 19 mars une campagne et une pétition contre l’abaissement du statut de protection du loup dans l’UE, jugeant que cela « mettrait en péril la survie d’une espèce déjà vulnérable sans résoudre les difficultés auxquelles font face les éleveurs » (dépêche AFP 19/03).

Plainte contre la Commission européenne

Un collectif citoyen a porté plainte lundi contre la Commission européenne devant la justice de l’UE pour ne pas avoir tenu son engagement à légiférer contre l’élevage en cage, suite à une pétition ayant dépassé le million de signatures (dépêche AFP 18/03).