La SEZ : Société d’Ethnozootechnie

Des dépêches de septembre-octobre du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com

publié le 27 octobre 2025

Accord Cniel et ONG pour promouvoir le logement collectif des veaux

À l’occasion du Space de Rennes, plusieurs ONG ont rencontré le Cniel pour évoquer le bien-être des veaux laitiers sur les exploitations. La concertation a donné lieu à un accord pour accompagner les éleveurs qui le souhaitent vers le logement collectif précoce des animaux (dépêche TNC 23/09).

Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine

Á l’occasion du Space de Rennes, les comités Interbev de Bretagne, Normandie et Pays de la Loire ont présenté les solutions mises en place par les Régions pour favoriser la capitalisation bovine. Aides à l’agrandissement, prêts d’honneur... Le Grand Ouest tout entier semble se mobiliser pour garder ses vaches pour conserver son maillage industriel agroalimentaire et entretenir les paysages.
« Le Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie) a perdu 11 % de son cheptel de vaches en 5 ans. Et si l’on zoome sur le cheptel allaitant, on atteint les – 14,5 % », appuie Frédéric Chauvin, président d’Interbev Bretagne.
La décapitalisation bovine ne se fait pas sans impacter le paysage agricole. « Si la baisse des cheptels se poursuit à ce rythme, d’ici 2030, le Grand Ouest perdra l’équivalent de 250 000 ha de prairies. C’est la moitié du département de la Mayenne », alerte Charlène Lacroix, directrice d’Interbev Normandie. Sans parler de l’impact sur l’économie locale : « il y a eu des fermetures d’abattoirs dans les Pays de la Loire, en Bretagne… Les filières d’élevage emploient beaucoup dans le Grand Ouest »
Mais les Régions ne peuvent pas tout. Le vice-président du conseil régional de Bretagne s’engage également à suivre de près les discussions autour de la nouvelle Pac. « Les Régions peuvent accompagner l’élevage, mais si on veut vraiment accompagner les filières viande bovine, il y a un gros travail à faire sur la politique agricole commune », insiste l’élu (dépêche TNC 23/09).

L’Etat assouplit les conditions de tir sur les loups attaquant des troupeaux

L’Etat a annoncé mardi 23 septembre qu’il va permettre en 2026 aux éleveurs de tuer des loups sans son autorisation préalable, obligatoire jusqu’alors, mais toujours uniquement en cas d’attaque de leurs troupeaux (dépêche AFP 24/09).

Sauvegarde du développement de l’agriculture biologique

En dépit de la crise de régime, des points d’accord existent entre élus de familles politiques différentes. Ainsi, 129 parlementaires issus de neuf groupes différents soutiennent une résolution « visant à la sauvegarde du développement de l’agriculture biologique » rédigée en collaboration avec la Fédération nationale d’agriculture biologique, et déposée le 30 septembre à l’Assemblée nationale. Les députés demandent un accompagnement plus appuyé des pouvoirs publics pour relancer la demande, et mettent en avant plusieurs mesures (dépêche TNC 06/10)

Décarbonation : Jancovici prône une baisse pilotée du cheptel bovin

Diminution de 1 % des effectifs chaque année et développement du système herbager sont les deux propositions phare présentées par Jean-Marc Jancovici pour décarboner l’élevage français lors d’une conférence au Sommet de l’élevage. Des mesures qui ont fait réagir (dépêche TNC 16/10).

Décapitalisation : vers une France à 67 % d’autosuffisance en viande bovine d’ici dix ans et si la décapitalisation bovine était plus inquiétante que les accords UE-Mercosur ?

Au Sommet de l’élevage, l’interprofession du bétail et de la viande a présenté des prospectives sur l’évolution du cheptel. Au-delà des accords de libre-échange se pose la question de la disponibilité en viande bovine française dans les années à venir. Dans le même temps, les syndicats s’organisent pour faire blocage à cette concurrence perçue comme « déloyale » (dépêche TNC 08/10).

Sans approvisionnement, la filière viande risque le « sort de la sidérurgie ou de la pêche »

À l’occasion du congrès de Culture viande, les acteurs de la filière ont longuement échangé sur les difficultés d’approvisionnement en viande bovine : un enjeu crucial pour maintenir le maillage d’établissements d’abattage et de découpe dans l’Hexagone. Le cheptel français a perdu 10 % de ses effectifs en cinq ans. « Mécaniquement, cela se traduit par une baisse des abattages, et un abattoir qui ne tourne que trois ou quatre jours par semaine, ça n’est pas rentable », tranche Yves Fantou. L’enjeu n’est pas seulement d’avoir de la viande sur les étals, mais également dans les entreprises d’abattage pour maintenir un tissu industriel. La sécurisation de fournisseurs devient un axe stratégique pour les abatteurs (dépêche TNC 14/10).

Transport des bêtes : une loi à l’arrêt sur le bien-être animal en Europe

Il y a deux ans, la Commission européenne proposait une loi pour améliorer les conditions de transport des animaux en Europe. Mais les négociations sur ce texte, rejeté par les éleveurs, sont complètement bloquées. Bruxelles voulait notamment limiter à neuf heures les trajets des animaux destinés à l’abattoir, augmenter l’espace dans les camions et protéger les bêtes des températures extrêmes, en rendant obligatoire le transport nocturne quand il fait trop chaud durant la journée. Mais les discussions traînent en longueur et illustrent combien les États et l’aile droite du Parlement européen s’efforcent de ménager les agriculteurs depuis le mouvement de contestation agricole de 2024. L’avenir du texte est désormais incertain (dépêche AFP 14/10).