Des dépêches de mars et avril 2019 du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com

publié le 18 avril 2019

Le Brexit cabre le monde du cheval

Et si des chevaux de course à plusieurs milliers d’euros se retrouvaient à faire la queue pendant des heures à la frontière franco-britannique ? Le Brexit pourrait bouleverser le transport des animaux chéris des deux pays, et fait craindre une « catastrophe » au monde de l’hippisme. Ce ne serait qu’une conséquence parmi d’autres d’un Brexit sans accord mais elle est loin d’être anodine pour le Royaume-Uni, passionné d’hippisme, comme pour ses voisins français et irlandais. (dépêche AFP 29/03/2019)

Foie gras

Après deux années de crise dues à des épidémies de grippe aviaire, les ventes et la production de foie gras français ont rebondi en 2018 malgré la crise des « gilets jaunes » pendant les fêtes, sans pour autant retrouver les chiffres record de 2015. Avec 18 986 tonnes de foie gras mis sur le marché, la production française est largement supérieure aux 13 514 tonnes produites en 2017. Nous retrouvons le chemin de la croissance mais nous n’atteignons pas le niveau d’avant crise. En 2015, plus de 20 000 tonnes avaient été produites en France, (dépêche AFP 29/03/2019)

Peste porcine

Le ministre de l’agriculture Didier Guillaume a appelé jeudi les chasseurs à étendre en Meurthe-et-Moselle la « zone blanche » vidée de tout sanglier le long de la frontière franco-belge, pour éviter l’arrivée sur le territoire français de la peste porcine africaine. (dépêche AFP 29/03/2019)

Une laiterie au cœur de Paris

Paul Zindy aurait pu être éleveur, il est devenu fromager parisien. Après avoir cherché à s’installer hors cadre familial afin d’assouvir sa passion pour la transformation laitière, le jeune homme a finalement monté sa propre laiterie au cœur de la capitale, dans le quartier de la Chapelle. Ses objectifs étaient clairs : faire de bons produits, locaux et rémunérateurs. Mission accomplie ! Après avoir contractualisé 80 000 litres à 45 cts/l avec un éleveur laitier du Vexin, le jeune homme fabrique et commercialise ses produits dans le 18e arrondissement. Une aubaine pour ce passionné d’élevage et de fromage qui, grâce à son activité, retisse le lien entre ville et campagne. (dépêche TNC 29/03/2019)

Label lait de foin

Des producteurs bios viennent de lancer en France un nouveau label, baptisé « Lait de foin » déjà connu et protégé par l’Union européenne dans les pays germaniques. Cette appellation reconnue officiellement en mai dernier par l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité) garantit un lait issu de vaches nourries d’« au moins 75% d’herbe ou de foin, sans fourrage fermenté et sans OGM ». Le label bio n’est pas une condition pour avoir le label « lait de foin » mais les 40 producteurs « lait de foin » recensés à ce jour sont bios, selon l’agence chargée de leur communication. (dépêche AFP 02/04/2019)

Vétérinaires

Le métier de vétérinaire est de plus en plus féminin et urbain mais manque cruellement de soigneurs animaliers dans les campagnes. Jacques Guérin, président du Conseil de l’ordre des vétérinaires, dresse le tableau de sa profession. Le métier se féminise. Dans les écoles, les femmes représentent plus de 80 % d’admis au concours. 18 341 vétérinaires étaient inscrits au tableau de l’Ordre au 31 décembre 2017, dont 9 431 de femmes (51,4 %). Le ratio de femmes nouvellement inscrites a augmenté de 11,6 % par rapport à 2012. Et parmi les 810 nouveaux vétérinaires inscrits en 2017 dans les quatre écoles vétérinaires, 75,9 % sont des femmes. « Ce n’est pas qu’un métier d’empathie. Le véto soigne aussi les animaux de rente et joue un rôle pour la sécurité sanitaire des aliments, les maladies zoonotiques et les grandes épidémies. On a une fausse idée du métier projetée sur les jeunes générations », estime l’ancien vétérinaire de campagne.
Les campagnes connaissent des déserts médicaux mais manquent aussi cruellement de vétérinaires. Le nombre de ceux qui ont choisi de s’y installer pour venir en aide aux veaux, vaches et cochons est en légère baisse. Ils ne sont que 6 782, dont 2 394 femmes. « Il y a 10 ou 20 ans, la zone d’exercice d’un véto de campagne était d’un rayon de 15 km, aujourd’hui elle est de plus de 50 km, voire 80 km. Quand il part à la retraite, il est remplacé par un vétérinaire qui soigne les animaux de compagnie. C’est plus rentable. (dépêche AFP 05/04/2019)

Elevage d’autruches en France

Avec une cinquantaine d’exploitations dans l’Hexagone contre près du triple à la fin des années 1990, la filière est aujourd’hui en reconstruction et les « survivants » s’interrogent. Sur les près de 5 000 tonnes de viande d’autruche consommées en Europe chaque année, seules 40 sont produites en France. Mais outre la viande, pauvre en graisse et chargée d’omégas 3 et 6, il existe beaucoup d’autres débouchés pour les produits dérivés (graisse, cuir, œufs, plumes)
Si l’abattage et la vente de viande d’autruche et de ses produits dérivés sont autorisés par une note de service du ministère de l’agriculture datant d’avril 1993, l’élevage de cet animal souffre aujourd’hui du manque de soutien de la part de l’État, estiment les éleveurs. Ce sont notamment les « difficultés administratives » qui ont poussé bon nombre d’entre eux à abandonner. Celles-ci sont notamment dues au statut particulier de l’autruche dont l’élevage nécessite l’obtention d’un certificat de capacité liée à la détention d’animaux d’espèces non domestiques. La reconnaissance du statut « d’animal domestique » lèverait plusieurs barrières administratives contraignantes pesant sur la filière.
Une autre difficulté tient à l’abattage de ces oiseaux. Il n’existe pas d’outils d’abattage adéquats. Seuls 16 abattoirs sont aujourd’hui agréés pour abattre des autruches, selon une information de la direction générale de l’alimentation, dépendant du ministère de l’agriculture. 25 ans après l’apparition des premiers éleveurs d’autruches en France, les pionniers estiment que leur filière a de l’avenir : « Il faut se demander quelles seront les consommations du futur. Si le réchauffement climatique continue, il y aura plus d’autruches que de bovins dans 100 ans » (dépêche AFP 04/04/2019)

Filière veaux de boucherie

« Les États Généraux de l’Alimentation ont abouti à donner pour priorités un approvisionnement local et régional français, une attention renforcée à la qualité et la traçabilité avec la prise en compte des enjeux environnementaux et des territoires liés au modèle d’élevage français », rappelle la Fédération nationale bovine dans un communiqué. Pourtant, « force est de constater qu’en restauration hors domicile, nous sommes très loin du compte, avec plus de 70 % de viande de veau d’origine étrangère. » Et les éleveurs s’alarment de « la progression des importations de viande de veau » et demandent aux acteurs d’agir en cohérence avec les engagements pris par la filière. (dépêche TNC 10/04/2019)

Développement territorial

L’appel à projets « Massif Central : Territoires à agricultures positives », lancé par l’État et la fondation Avril, vise à favoriser l’émergence de projets locaux multi-acteurs pour le développement territorial et la transition agricole dans le Massif central. Plus d’informations disponibles en cliquant sur Appel à projets Massif central. (dépêche TNC 12/04/2019)

Roquefort, inquiétudes sur l’AOP du célèbre fromage

La commercialisation par le groupe Lactalis d’un Bleu de brebis estampillé Société menace la filière roquefort dans l’Aveyron, selon des syndicalistes et l’eurodéputé José Bové qui appellent à la défense de la célèbre appellation. Pour José Bové, l’initiative commerciale de Lactalis, propriétaire de la marque Société, « menace l’ensemble du modèle de l’appellation d’origine », ce label décroché dès 1925 par le roquefort produit avec un cahier des charges rigoureux dans la localité du même nom. Selon lui, l’emballage du bleu incriminé, vendu depuis le 1er avril, ressemble tellement, « comme deux gouttes d’eau », à celui du roquefort Société, leader du secteur, qu’il y a tromperie du consommateur ». Ce dernier serait ainsi incité à privilégier le nouveau produit, moins cher et aux normes de fabrication moins contraignantes. (dépêche AFP 11/04/2019)