Des dépêches de mars/avril du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com

publié le 26 avril 2021

Changement climatique

Selon une étude publiée récemment dans la revue Environmental research letters, les pertes de récoltes liées aux épisodes de canicules et de sécheresse ont triplé ces cinquante dernières années en Europe ; ce qui souligne l’importance de réfléchir à des cultures adaptées au changement climatique. Les céréales, une denrée de base qui occupe près de 65 % de la surface cultivée de l’UE et qui est principalement utilisée pour l’alimentation animale, est la culture la plus sévèrement touchée. (dépêche AFP 01/04).

Transition agroécologique

Si la trajectoire de décarbonation du secteur agricole français ne s’accompagne pas d’une réflexion politique plus large, notamment sur l’organisation des marchés, le risques est grand d’assister à une accélération de la disparition des exploitations et des emplois, alerte l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Dans une étude publiée fin mars, l’institut liste les conditions socio-politiques indispensables à une transition alimentaire juste. (dépêche TNC 31/03).
https://www.iddri.org/fr/publications-et-evenements/rapport/vers-une-transition-juste-des-systemes-alimentaires-enjeux-et

Origine du lait

Le ministre français de l’agriculture Julien Denormandie a dit vouloir défendre au niveau européen l’obligation d’indiquer l’origine du lait et des viandes aux consommateurs, après l’annulation d’un décret suite à un recours du géant laitier Lactalis. (dépêche AFP 31/03).

Défense de l’élevage

Contre une « économie de destruction », il faut sauver le modèle français de la filière bovine : 143 parlementaires de tous bords réclament que l’Etat permette « aux éleveurs d’obtenir des prix couvrant, au moins, leur coût de production », dans une tribune au JDD. « La France compte, chaque année, 2 000 éleveurs bovins de moins. Et ce n’est pas seulement un drame humain. La disparition des élevages et de leurs animaux dans nos paysages n’est plus un fantasme. (…) Avec elle, nous assistons à la disparition d’une part de notre identité culturelle commune fondée sur une agriculture familiale et une alimentation qui font encore la réputation de la France », soulignent ces parlementaires, (dépêche AFP 04/04).

Transport de bétail par bateau

Mis en lumière par le blocage du trafic sur le canal de Suez, le transport de bétail par bateau, notamment de l’Europe vers les pays du Moyen-Orient, concerne chaque année des millions d’animaux. En 2018, plus de 625 000 bovins et 2,2 millions de moutons et chèvres dont 56 % en provenance de Roumanie ont été exportés vivants par la mer depuis des pays-membres de l’UE vers des pays du pourtour méditerranéen.
Depuis des années, l’ONG CIWF (Compassion in World Farming) dénonce, avec d’autres organisations des infractions à une règlementation qu’elle juge par ailleurs insuffisante, des conditions de transport inadaptées dans des cargos vétustes, utilisés auparavant pour le transport de voitures et l’absence de suivi sanitaire à bord.
Si autant d’animaux sont expédiés vivants dans des enclos surpeuplés et mal ventilés pour nourrir les populations du Proche et du Moyen-Orient, et non des carcasses, ce n’est pas pour éviter des problèmes de conservation ou d’abattage rituel, affirme CIWF France. « Honnêtement, la vraie raison est simple, ça coûte plus cher de procéder à un abattage en Europe ».
En juin dernier, le Parlement européen s’est inquiété des « allégations de violation de l’application du droit de l’Union » dans le transport des animaux vivants et acté la création d’une commission d’enquête sur le sujet, pour une durée d’un an. (dépêche AFP 30/03).
De son coté, le gouvernement néozélandais a annoncé que toutes les exportations de bétail de Nouvelle-Zélande par voie maritime seront interdites d’ici 2023. L’exportation d’ovins vivants par la mer étant déjà interdite depuis 2003, ce renforcement législatif concerne essentiellement l’élevage bovin et les 60 000 animaux expédiés en moyenne chaque année. (RéussirPâtre Newsletter 14 avril 2021)

Déforestation

Via ses importations de soja, d’huile de palme, de bœuf, mais aussi de produits du bois, de cacao et de café, l’UE a contribué indirectement, en 2017, à la disparition de 203 000 hectares de forêts tropicales, converties en terres agricoles, selon l’organisation environnementale WWF. C’est l’équivalent de 116 millions tonnes de CO2, soit le total des émissions de gaz à effet de serre émis par la Belgique la même année, précise le rapport, fondée sur l’analyse fine d’images satellitaires et de statistiques agricoles et commerciales. (dépêche AFP 14/04).

Stockage du carbone dans le sol

La recherche française a mis au point un indicateur d’évolution du stock de carbone dans les sols agricoles, à vocation mondiale, qui permettra de mesurer la quantité de CO2 que peuvent absorber ou émettre les parcelles agricoles en fonction des systèmes de production choisis, a annoncé vendredi 9 avril l’Inrae. Aux yeux de son PDG Philippe Mauguin, « si on veut que les agriculteurs s’engagent » sur des pratiques durables, « si on veut que les politiques les soutiennent – et notamment la prochaine Politique agricole commune -, il faut des éléments de suivi et de traduction des efforts des pratiques agroécologiques, de couverture des sols qui vont contribuer à un enrichissement en carbone ». C’est l’ambition de cet outil. (dépêche AFP 10/04).

Gel

Jean Castex a annoncé samedi à Montagnac (Hérault) la création d’un « fonds de solidarité exceptionnel » d’un milliard d’euros pour les agriculteurs touchés par l’épisode de gel intense qui a frappé la France en avril. (dépêche AFP 17/04)
Au-delà des réponses immédiates à apporter, les syndicats agricoles insistent sur l’importance de mettre en place une politique de gestion des risques plus ambitieuse, adaptée aux enjeux du changement climatique. (dépêche TNC 16/04).
Remis le 21 avril au ministre de l’agriculture, le rapport sur la gestion des risques agricoles du député du Val-de-Marne Frédéric Descrozaille avance de nouvelles pistes pour la rénovation du dispositif de prévention et d’indemnisation des agriculteurs face aux aléas climatiques. (dépêche TNC 23/04)
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Viande de cheval

Une dizaine d’ONG, dont Welfarm, demande à la Commission européenne de rayer l’Argentine, l’Australie, l’Uruguay et le Canada de la liste des pays autorisés à exporter de la viande chevaline vers l’Union Européenne pour cause de maltraitance. (dépêche AFP 16/04).

Agriculture biologique

Le ministre de l’agriculture Julien Denormandie a reconnu mercredi 21 avril le fait que l’objectif de 15 % des surfaces agricoles cultivées en bio en France à l’issue du quinquennat ne sera pas atteint. On en sera à 12,5%. (dépêche AFP 21/04).