Des dépêches de janvier-février du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com

publié le 25 février 2022

Coup de froid sur la demande bio

Après des années florissantes, la consommation de produits bio amorce un recul qui entraîne une surproduction d’œufs, de lait ou de porc et met en péril la pérennité des fermes. La consommation de produits bio connaissait jusque-là des croissances à deux chiffres en supermarché, jusqu’à +23 % en 2018. Mais la courbe s’est inversée en 2021 ; par rapport à 2020, les ventes ont reculé de 3,1 % en valeur. La baisse est spectaculaire pour la farine (-18 %), le beurre (-12 %), le lait (-7 %) ou les œufs (-6 %). Les fruits et légumes frais bios sont aussi en « vrai décrochage », avec des volumes d’achats en baisse de 11 % sur un an, selon l’interprofession
Ceci s’explique par un tassement des lancements de gammes bio, mais aussi un « frein prix indéniable » pour ces produits « en moyenne 50 % plus cher qu’en conventionnel ». Sans compter le développement d’offres plus économiques qui mettent en avant l’argument local, durable, équitable…(dépêche AFP 31/01).

Fièvre aviaire

C’est notre bouée de sauvetage ! » : au cœur du pays du foie gras des Landes, les éleveurs placent tous leurs espoirs dans la vaccination contre l’épidémie galopante de grippe aviaire, qui les contraint encore cette année à des abattages massifs de canards, malgré les mesures de biosécurité …(dépêche AFP 27/01).

Etiquetage des viandes

La mention de l’origine de toutes les viandes servies en France hors domicile, de la cantine scolaire aux restaurants, devient obligatoire à compter du 1er mars, selon un décret paru jeudi 27 janvier au Journal officiel (dépêche AFP 27/01).

Recyclage

Un consortium d’industriels agroalimentaires réunissant notamment Lactalis, Yoplait et Bigard a donné son accord pour financer une filière de recyclage des pots de yaourt et barquettes de viande ou de poisson, emballages quasiment jamais recyclés en France jusqu’à présent. Sur les 100 000 tonnes de polystyrène mis sur le marché français chaque année, à peine 4 à 5 000 tonnes sont recyclées, en Espagne ou en Allemagne, dans des produits à « faible valeur ajoutée », indique Citeo, entreprise spécialisée dans le recyclage des emballages ménagers. Le reste finit enfoui ou incinéré (dépêche AFP 27/01).

Filière porcine

Le gouvernement a volé au secours des éleveurs porcins, en promettant un « plan de sauvetage » de 270 millions d’euros pour soutenir leurs trésoreries malmenées par la flambée des coûts de production et l’engorgement du marché européen du porc. « Sans cette aide, 30 % des éleveurs pourraient s’arrêter dans les 12 à 18 prochains mois », a affirmé le ministre de l’agriculture Julien Denormandie, à l’issue d’une réunion avec les professionnels de la filière, qui se mobilisaient depuis plusieurs semaines, notamment en Bretagne, principale région productrice (dépêche AFP 01/02).

Détresse agricole

Les ministres de l’agriculture, de la santé, et des retraites ont nommé Daniel Lenoir, inspecteur général des affaires sociales, coordinateur de la feuille de route « prévention du mal-être et accompagnement des populations agricoles en difficulté » pour assurer la mise en œuvre des actions de lutte contre la détresse des agriculteurs (dépêche TNC 03/02).

Violence animaliste

Si les associations animalistes qui s’introduisent dans les élevages défrayent régulièrement la chronique médiatique, les Z’Homnivores, collectif d’acteurs de la production alimentaire, n’entendent pas leur laisser le monopole du registre dramatique. L’organisation a recueilli, dans une vidéo, les témoignages d’éleveurs victimes de ces intrusions et dénonce les conséquences psychologiques importantes de ces actions sur les éleveurs (dépêche TNC 11/02).

Extension du marché de Rungis

Le marché de gros de Rungis, à l’étroit dans les murs qu’il occupe depuis plus de 50 ans au sud de Paris, prévoit de construire trois plateformes logistiques au nord de la capitale, selon un rapport remis au Premier ministre. La Semmaris, société gestionnaire du marché de Rungis, a identifié trois sites dans l’est du Val-d’Oise à Goussainville, Roissy-en-France et Bonneuil-en-France (dépêche AFP 07/02).

Viande bovine

À l’approche de l’élection présidentielle, et du salon de l’agriculture où devrait défiler une bonne partie des candidats, l’interprofession bétail et viande demande des engagements politiques concrets pour soutenir le modèle d’élevage français, durable et vertueux. Interbev attend notamment des avancées sur les clauses miroirs, l’affichage environnemental, ou encore l’origine des viandes (dépêche TNC 18/02).