Des dépêches de novembre/décembre du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com

publié le 27 décembre 2022

Grippe aviaire

Confronté comme le reste de l’Europe à une épizootie catastrophique de grippe aviaire qui a conduit à l’abattage de dizaines de millions de volailles sur le continent, le gouvernement français s’est fixé jeudi 22 décembre l’objectif de lancer la première vaccination de volailles à l’automne 2023 (dépêche AFP 23/12).

Sécheresse

Face au changement climatique et aux sécheresses répétées de ces dernières années, un rapport du Sénat publié le 7 décembre préconise une « gestion territorialisée de l’eau » qui permettrait la construction de nouvelles retenues « multi-usages » (dépêche AFP 07/12).

Loi d’orientation agricole

Le ministère de l’agriculture, les régions et les représentants du monde agricole ont lancé mercredi 7 décembre une concertation qui doit donner naissance à un projet de loi d’orientation agricole pour relever « le défi du renouvellement des générations » et de l’adaptation au changement climatique (dépêche AFP 07/12).

Viande de cheval

Les Français mangent de moins en moins de viande de cheval révèlent les acteurs de la filière viande, l’Interbev et l’IFCE ; chaque année, la chute de la consommation s’accentue. Près de 10 % des Français ont mangé un steak de cheval en 2021, a indiqué à l’AFP Guy Arestier, président de la section équins d’Interbev, qui décrit ainsi la situation : « historiquement, cette viande était vendue sur les marchés. C’est l’une des rares filières où la consommation passe par l’artisanat. L’évolution de la consommation est due au manque de chevaux, de trait comme de réforme, et à la fermeture de nombreuses boucheries hippophagiques », Le nombre de chevaux tués dans les abattoirs a fortement diminué avec seulement 5 252 animaux en 2021 contre plus de 20 000 en 2013 ; chaque année 40 000 chevaux partent à l’équarrissage,
En 2005, la France comptait 1 035 boucheries chevalines, il n’en restait plus que 307 en 2018, selon la Fédération de la Boucherie Hippophagique de France. Pour l’IFCE, la forte baisse de la consommation est aussi due à son prix élevé. (dépêche AFP 09/12)

Bien-être animal

Le gouvernement avait promis la « fin de l’élimination » des poussins mâles au 1er janvier 2023. Plus de 10 % d’entre eux continueront tout de même à être éliminés après éclosion, en vertu d’une dérogation, jugée trop large par les associations de défense des animaux.
Près de 50 millions de poules sont élevées chaque année en France pour produire les œufs. Ils sont autant de mâles à éclore pour être aussitôt éliminés puisqu’inaptes à l’objectif visé. Mais une dérogation, encadrée par un arrêté publié le 8 décembre au Journal officiel, a été introduite devant la difficulté de sexer les poules blanches, qui représentent environ 15 % de la production nationale. Elle permet de continuer à éliminer les « frères » de poules blanches après éclosion. L’arrêté ne précise aucune limite dans le temps à cette dérogation (dépêche AFP 08/12).

Accord Chili – UE

Alors que la Commission européenne a salué, le 9 décembre, la conclusion de l’accord de libre-échange modernisé avec le Chili, les nouvelles opportunités d’exportation de viande bovine de ce pays ne sont pas assujetties de clauses-miroirs, dénonce la Fédération nationale bovine (FNB). Déjà dans une lettre ouverte adressée le 19 octobre au président de la République, la FNO, la FNB et la FNPL dénonçaient le décalage entre les discours et les actes. (dépêche TNC 19/10 et 14/12)

Revenu des éleveurs laitiers

A l’occasion des rencontres autour des recherches sur les ruminants, Christophe Perrot, agro-économiste à l’Institut de l’élevage a fait un point sur le revenu des producteurs de lait de vache français. Le résultat courant avant impôt (RCAI) des producteurs de ruminants figure parmi les plus bas en comparaison aux autres productions agricoles.
Le RCAI par UTA non salariée pour les exploitations en bovin lait a été de 25 100 € en moyenne sur les dix dernières années (en euro constant de 2020). Ce résultat cache cependant une forte disparité, avec un premier décile proche des 0 €, et un dernier décile atteignant les 50 000 €. . En dernière position du classement se trouvent les éleveurs de bovins viande, avec un RCAI par UTA non salarié de 18 400 €. La moyenne pour l’ensemble des productions agricoles se situe à 29 600 € pour la période 2010 – 2020 (dépêche TNC 12/12).