La SEZ : Société d’Ethnozootechnie

Des dépêches de septembre-octobre du site agrimutuel à consulter sur : www.agri-mutuel.com

publié le 26 octobre 2021

Sauver les abeilles

Une initiative citoyenne européenne pour « sauver les abeilles et les agriculteurs » a récolté plus d’un million de signatures à travers l’UE, obligeant la Commission européenne à décider d’une action pour y répondre. (dépêche AFP 01/10)

Lait de montagne

Face au décrochage de la filière laitière en zone de montagne, l’interprofession et l’ensemble des acteurs laitiers travaillent en collaboration avec les politiques locaux pour revaloriser le lait de montagne. Trois milliards de litres de lait sont produits en zone de montagne, dont un milliard seulement sous signe de qualité. Le reste part en filière conventionnelle. Pour autant, les coûts de production sont 27 % supérieurs par rapport à la zone de plaine, d’où l’urgence de revaloriser la production laitière de montagne hors AOP. L’élevage est une activité essentielle : elle joue un rôle sur l’attractivité et l’aménagement du territoire. Elle reste pour autant très fragile à cause de cette concurrence impossible à tenir face aux zones de plaines. Le nombre d’exploitations laitières en montagne tend à diminuer. (dépêche TNC 05/10)

Pénurie de bouchers au Royaume Uni

Il manque actuellement des milliers de bouchers, faisant craindre des pénuries de produits traditionnels pour Noël et des abattages massifs faute de pouvoir transformer la viande, selon des professionnels du secteur. La pénurie de bouchers pourrait entraîner l’abattage de 150 000 porcs dans les dix prochains jours, a averti le Syndicat national des agriculteurs. Ces bêtes « n’entreront pas dans la chaîne alimentaire » et seront plutôt « incinérées » ou « jetées à la poubelle », faute de main d’œuvre suffisante pour traiter la viande, a souligné sur la BBC le président de la National Pig Association, Pour remédier à la situation, le gouvernement envisage d’assouplir les restrictions en matière de visa pour un maximum de 1 000 bouchers étrangers, affirme le Times. (dépêche AFP 01/10)

Plan d’investissement France 2030

Dans le cadre du plan d’investissement France 2030 qu’il a présenté ce 12 octobre, le président de la République a annoncé que 2 milliards d’euros seraient consacrés à « accélérer la révolution agricole et agroalimentaire ». L’accent sera mis sur le numérique, la robotique et la génétique. (dépêche TNC 13/10)

Bien-être animal

Selon une étude réalisée par Harris Interactive, dans l’ensemble, les Français ont une mauvaise image du respect du bien-être animal chez les acteurs qui utilisent les animaux (élevages intensifs, centres d’abattage et laboratoires), ainsi que des pratiques traditionnelles comme la chasse ou la corrida. Les personnes interrogées font néanmoins la différence entre élevages dits raisonnés, définis dans l’étude comme mettant en avant l’espace, la bonne alimentation, l’absence de maltraitance, et les élevages dits intensifs. Dans le premier cas, ils sont 66 % à penser que les animaux sont respectés, alors que cette proportion chute à 13 % dans le deuxième cas. Par ailleurs, 61 % des Français estiment que les pouvoirs publics n’agissent pas assez en faveur des animaux. 93 % des sondés seraient favorables à un renforcement de la législation et parmi eux, 50 % souhaitent un encadrement plus strict des pratiques. (dépêche TNC 11/10). Si les attentes sociétales sont fortes en matière de bien-être animal, les éleveurs, bien disposés à aller en ce sens, ne peuvent cependant pas investir sans valorisation de leurs pratiques ni visibilité à moyen et long termes. La filière, jusqu’au consommateur, doit donc être en mesure de répercuter ces surcoûts. (dépêche TNC 20/09)

Nutriscore

Le Nutri-Score, système d’étiquetage facultatif, mis en place à l’initiative du gouvernement français en 2016, est basé sur cinq lettres (A,B,C,D,E) et un code couleurs, du vert au rouge, selon la qualité nutritionnelle de l’aliment. Le Nutri-Score de 90 % des fromages, dont le Roquefort, est de D et E. « C’est paradoxal. Des produits industriels ultra transformés avec des conservateurs peuvent avoir A ou B, alors que nos produits de terroir très naturels sont stigmatisés », pointe Sébastien Vignette, secrétaire général de la Confédération générale de Roquefort. La mobilisation engagée par l’AOP, qui commercialise 7 000 tonnes de Roquefort par an, dont 25 % à l’export, n’est pas isolée. La grogne exprimée en Aveyron est partagée par de nombreux producteurs de fromage en France. (dépêche AFP 11/10).
Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a appelé à « revoir la méthodologie » du système d’étiquetage Nutri-Score et à faire en sorte qu’il soit adopté à l’échelle européenne afin de ne pas pénaliser les produits français dont les fromages (dépêche AFP 21/10).

Rémunération des agriculteurs

La loi pour protéger la rémunération des agriculteurs, dite Égalim 2, a été promulguée au Journal officiel du 19 octobre. Après l’échec relatif de la première loi Égalim, le ministère de l’agriculture mise sur les dispositifs de transparence et de régulation, rendus obligatoires, pour une meilleure prise en compte des coûts de productions des agriculteurs. (dépêche TNC 19/10)

Affichage environnemental de la viande

La méthode de notation environnementale basée sur l’Analyse du Cycle de Vie des produits (ACV) et sur les données d’Agribalyse présente de nombreuses incohérences relevées par Interbev : ainsi une viande issue d’un élevage industriel américain type feedlot serait mieux notée d’un point de vue environnemental qu’une viande bio ou issue d’une production herbagère en France. Interbev a réagi et remis un rapport pour proposer un autre système d’évaluation. (dépêche TNC 21/10)